Sempre Cristiano

En début de soirée, alors que je jouais de la zapette, je suis tombée par hasard sur un reportage consacré au joueur portugais Cristiano Ronaldo. Comme quoi, parfois, on peut trouver des trucs intéressants à regarder sur l'Equipe TV (si si, je vous assure). 

Cricri. Je l'avais un peu mis de côté ces dernières années. Il faut dire que ses dernières performances lors du Mondial 2014 avec l'équipe portugaise ne resteront pas dans les annales, loin de là. Cependant, ce reportage m'a rappelé pourquoi j'ai aimé ce joueur. Car oui, je l'ai aimé, Cricri, et je l'aime encore. Toute consiédération physique mise à part bien entendu. Je l'aime parce qu'il est charismatique, offensif et hargneux. Je l'aime parce que c'est un guerrier et que d'une certaine manière, il me fait penser à Rafa Nadal. Ils ont des personnalités très différentes mais ils ont cette même rage de vaincre, cette même "grinta" qui fait qu'on les aime ou qu'on les déteste mais qui ne laisse pas indifférent. Qui me donne envie de les pousser, de les encourager, de lever le poing en même temps qu'eux lorsque l'un marque un but et que l'autre réussit un point gagnant. Et d'une manière plus personnelle, ce même esprit de clan, de famille, et cette attache profonde à leurs racines. Car l'image qui nous est renvoyée de Cristiano est la plupart du temps celle d'un footballeur people, un peu bling bling, qui passe son temps à faire mumuse sur les plages jet set et à sortir avec des tops models. Mais le reportage a montré une autre image de lui, celle qu'on voit moins, celle d'un grand garçon à qui son père a été arraché trop tôt, couvé par sa mère et bien entouré par sa famille, ce qui lui permet de garder un tant soit peu les pieds sur terre. Car Cristinano Ronaldo a beau se donner l'image d'un type un peu arrogant, un peu narcissique, il n'est pas non plus Mario Balotelli (heureusement !). Ceux qui, comme moi, l'ont vu à ses débuts garderont toujours de lui l'image du jeune espoir virevoltant, qui a survolé l'Euro 2004 sous les yeux de son public et dont les larmes post-finale ont ému tout un peuple. De l'eau a coulé sous les ponts depuis cet Euro. Cristiano Ronaldo a grandi. De nombreux titres et deux ballons d'or sont venus enrichir sa très brillante carrière. On peut dire aujourd'hui qu'il est l'un des meilleurs joueurs du monde, le meilleur parfois, selon les cas. Il ne lui reste pas grand chose à gagner, sinon un titre avec la sélection nationale. Et tous les Portugais souhaitent du fond du coeur qu'il y parvienne. 

Je suis contente d'avoir vu ce reportage. Il m'a permis de me replonger un peu dans un passé pas si lointain.  Cristiano et moi avons le même âge (à quelques jours près), les mêmes racines, c'est sans doute pour ça qu'en dépit de son caractère impétueux, ce joueur me fascine tant. Nous avons fait nos début ensemble dans la vie si l'on peut dire, avec des hauts, des bas, des succès et des échecs. Nous avons grandi en même temps. Ses exploits m'ont fait vibrer, ses échecs m'ont fait pleurer. Aujourd'hui je ne pleure plus, mais je suis toujours derrière lui. Et j'espère pouvoir enfin le voir jouer en vrai, dans deux ans, lors de l'Euro en France. 

Força Cristiano !